Avec le lancement de la publicité vidéo premium sur sa plateforme, le réseau social fait-il autre chose que de la publicité à l’ancienne ?
La nouvelle était attendue depuis des mois dans le monde publicitaire de France et d’ailleurs : Facebook (21ème marque la plus puissante au monde 2014) a lancé hier son fameux dispositif de publicité vidéo premium. Lequel doit permettre à l’annonceur de diffuser ses publicités en les intégrant au fil d’actualité de ses membres. L’argument massue de Facebook est la boîte qui accompagne ce service, pleine d’outils d’analyse vidéo et statistique permettant à chaque marque de connaître l’impact de ses contenus sur le réseau et le niveau d’engagement du public. Ces petits plus proposés dans le package sont indiscutablement un vrai service pour les annonceurs. Mais ils sont aussi le moyen de faire passer pour une révolution un procédé publicitaire dont on nous a pourtant dit qu’il était obsolète : la fameuse publicité intrusive. Car la mécanique de base du dispositif reste bien celle-là : les vidéos sont intégrées au fil d’actualité de l’internaute et se déclenchent dès qu’elles sont potentiellement visibles à l’écran, sans le son. Juste ce qu’il faut pour attirer l’attention des membres sans (trop) les déranger dans leurs discussions, espère Facebook qui assure que les contenus diffusés seront « de grande qualité ». Les deux inconnues de l’équation restent la grille des critères faisant de tel ou tel spot un contenu de grande qualité, et le seuil de tolérance des membres de la plateforme à l’égard de contenus non sollicités. Il ne reste plus qu’à attendre la mise en œuvre du dispositif en France, incessamment sous peu nous dit-on !
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