Que dire du dernier film Sidaction pour sensibiliser le public à la nécessité de donner ? Qu’il y avait sûrement plus simple pour atteindre l’objectif !
On se sent bizarre après avoir visionné le dernier film de promotion du Sidaction, conçu par Léo Burnett. Pas touché, mais bizarre ! Sur le papier, tout y est pourtant : un traité soigné en film d’animation, une histoire, un message… seulement voilà, on a un peu l’impression que la recette n’est pas équilibrée. L’histoire racontée est dure, l’image en noir et blanc enfonce le clou, mais elle est contrariée par le traité du film d’animation qui vient dédramatiser l’ensemble, tout comme le scénario qui nous perd un peu, voire beaucoup. Jusqu’au reveal un peu déconcertant : lorsque survient le dialogue entre le père et sa fille au téléphone, et qu’on entend « Papa, je suis séropositive », on est trop loin du sujet. Du coup, même si le message est clair, il laisse comme une drôle d’impression : c’est beau, c’est original… mais ça tombe un peu à côté. Les sites ou et blogs spécialisés apportent bien des éléments de décryptage… mais s’il faut un mode d’emploi pour comprendre le film, c’est qu’il y a un problème : le film n’a d’ailleurs généré que 75 vues en 15 jours sur Youtube, c’est maigre ! L’association et son agence ont peut-être voulu trop en faire en mixant des arguments et des leviers pertinents qui n’ont peut-être pas vocation à cohabiter dans une même création.
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