En écorchant volontairement son nom, le constructeur a réalisé bien plus qu’un gros coup de com à l’occasion du match France – Brésil.
Pour ceux n’auraient pas été devant leur écran de télévision à l’occasion du dernier match France – Brésil, rappelons les faits. Confortablement installés dans les tribunes du stade ou dans leur canapé devant la télévision, les amateurs de football découvrent avec stupeur (et amusement) que les panneaux publicitaires affichent une faute monumentale : Volkswagen, partenaire des Bleus est écrit « Wolkswagen ». Bordant le terrain, les espaces ne peuvent échapper à personne et deviennent un vrai sujet d’animation et de discussion sur les réseaux sociaux, principalement Twitter. La faute est énorme mais dans un contexte où les boulettes médiatiques sont malheureusement devenues courantes l’affaire est entendue. Plus on avance et plus on a mal pour le responsable (« le fameux stagiaire d’iTélé » pour certains) mais aussi pour la marque qui devient un sujet de moquerie.
Il faudra attendre la mi-temps et sa coupure publicitaire pour comprendre que tout ceci n’était qu’une mise en scène orchestrée par Volkswagen elle même grâce à un spot jouant avec la faute et sur Twitter via le tweet « Pour ceux qui hésitent, dites VW pour Volkswagen, c’est pourtant facile de ne pas se tromper ;) » signé Volkswagen France. L’idée toute simple était d’illustrer le célèbre slogan « Volkswagen, c’est pourtant facile de ne pas se tromper » qui reste ancré dans les mémoires bien que délaissé depuis quelques mois au profit du nom moins célèbre « Volkswagen. Das auto ». Une bonne blague cohérente avec la ligne éditoriale définie par la marque et son agence DDB faisant de l’humour et de l’inattendu deux de ses ressorts publicitaires.
Au-delà du buzz médiatique, on peut tirer plusieurs enseignements de cette opération. D’abord que l’audace paie toujours, pourvu qu’elle ait été réfléchie. Le coup de la faute est une première en matière publicité qui a non seulement permis à la marque de faire parler d’elle mais surtout d’apporter un bon moment de distraction et d’amusement à toute une communauté de twittos. Ensuite que la marque est un vrai sujet d’intérêt pour le public qui a réagi confirmant une bonne connaissance de la marque et un attachement suffisamment fort pour qu’une distorsion de celle-ci provoque une réaction. Enfin, l’opération nous confirme l’efficacité de l’affichage en bordure de terrain pour ceux qui en doutaient. Avec à terme, si le cas Volkswagen vient à faire école, le besoin d’encadrer l’utilisation de ces espaces par les annonceurs qui pourraient créer l’événement dans l’événement et détourner le (télé)spectacteur de son projet initial : regarder le match !
L’initiative pourrait faire date dans le paysage des marques puisqu’elle officialise et valide la pertinence d’un nouveau concept : le marketing de la boulette ! Ajoutée aux nombreux autres faits d’armes publicitaires du constructeur, elle contribue un peu plus à faire de Volkswagen une marque originale, innovante, sympathique alors que ses modèles brillent par leur sobriété, leur classicisme. C’est bien joué !
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